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De l'aide aux devoirs… pour les parents!

31 octobre 2008

Aider mon enfant de tout mon cœur à faire ses devoirs, oui je le veux. Mais les compléter à sa place ou l’amener à être dépendant de mon soutien en lui donnant des réponses toutes faites sans lui laisser le temps de réfléchir de façon autonome et en me prenant pour une « Madame je sais tout », peut nuire grandement à l’équilibre scolaire de mon enfant. La plus grande crainte de ma voisine? Que Justin ne trouve pas toutes les réponses aux questions demandées et qu’il remette ses devoirs remplis de fautes ou à peine terminés. N’écoutant que son instinct protecteur, elle préfère les faire à sa place. A-t-elle seulement pensé par son geste de trop vouloir aider qu’elle envoie assurément un message de non-confiance à son enfant.

On doit constamment garder en tête que les devoirs sont la responsabilité de l’enfant et ce que l’enseignant veut voir, ce sont les difficultés rencontrées pour être capable de mieux les gérer et d’y remédier rapidement. Le rôle du parent est d’accompagner son enfant à l’heure des devoirs en l’aidant dans un premier temps à bien s’organiser, ensuite en offrant de l’écoute dans sa démarche de réflexion, en cherchant avec lui des solutions, en le guidant dans ses tentatives de résolution de problèmes et enfin en lui démontrant de l’encouragement et en le félicitant pour le travail accompli même s’il n’a pas tout compris. Faites savoir et sentir à votre enfant que vous êtes là pour l’aider au besoin. Ayez surtout confiance en lui, collez une étiquette sur votre frigo s’il le faut pour ne pas oublier de le lui dire! Souvenez-vous que les petits n’ont pas tous appris à marcher en même temps, pas plus qu’ils n’ont commencé à parler au même âge. Ils n’ont donc pas tous le même degré d’autonomie quand vient le temps de faire les devoirs. Seules notre confiance et notre patience feront toute la différence. On doit à tout prix éviter de mettre de la pression sur notre enfant. Il n’est pas là pour réaliser nos rêves d’excellence à nous. Il ne faut surtout pas oublier que même en tant qu’adulte quand on change d’emploi ou lorsqu’on commence une nouvelle tâche, on peut vivre ce nouveau défi comme étant stressant. C’est la même chose pour notre jeune. Un parent inquiet, impatient, trop aidant ou stressé devant son enfant lui fera vivre un grand stress à son tour et malheureusement ce déséquilibre aura des répercussions sur sa capacité d’apprentissage. Le plus important c’est de lui donner le droit à l’erreur. Ne le comparez pas à votre petit voisin ou à son cousin. Amenez-le à se mesurer à lui-même. Rappelez-vous la première fois que vous êtes allé à bicyclette ou votre premier exposé devant toute la classe. Souvenez-vous de la fois où vous avez testé une nouvelle recette sur le dos de vos invités! Plusieurs essais ont sans doute été nécessaires. Pensez-y, étiez-vous bons dans tous les domaines à l’école? Est-ce que toutes les matières vous intéressaient? Laissons la chance à notre enfant de nous étonner et de se surprendre lui-même.

Notre compréhension, le ton employé et notre façon de lui parler et de le rassurer lui permettront de passer au travers et d’en sortir grandi. Notre devoir comme parent est de laisser le temps à notre enfant de trouver son propre rythme d’apprentissage et de lui faire ses biscuits préférés au retour de l’école! Comme le dit si bien Danie Beaulieu : « grandir est un sport extrême! Les enfants ont besoin d’enseignement et de renforcement pour accomplir leur parcours du combattant et sortir victorieux de leurs écueils émotionnels et relationnels ».

Pour plus d'information

Louise St-Pierre
Québec
Canada
Louise St-Pierre