Les universités canadiennes ont certainement progressé ces dernières décennies en matière d'égalité d'accès selon le genre aux postes de professeurs. Mais derrière ces progrès se cachent des inégalités persistantes, bien plus tenaces qu'on ne l'imagine.
Au cours de la dernière décennie, guidées par un engagement fédéral en faveur de l'équité, de la diversité et de l'inclusion (ÉDI), les discussions et les mesures visant à diversifier le corps professoral ont pris une place prépondérante dans les universités canadiennes. Les universités ont mis en place des bureaux de l'équité et de la diversité afin de s'assurer que leurs politiques de recrutement et de rétention reflètent les principes d'équité.
Candidate au doctorat à l'Université de Montréal, je me spécialise dans l'étude des inégalités de genre dans le milieu universitaire. Ma recherche doctorale porte sur les inégalités selon le genre dans le parcours des professeurs d'université au Canada, notamment en matière d'accès, de traitement et de promotion.
Cet article s'inscrit dans la continuité de mes travaux en examinant dans quelle mesure les politiques d'équité mises en place par les universités canadiennes ont réellement permis de réduire ces inégalités structurelles.