Un nouveau sondage d'Abacus Data commandé par Universités Canada révèle que la grande majorité des Canadiennes et Canadiens considèrent les universités comme un bien public et souhaitent que les gouvernements investissent davantage pour assurer leur avenir.
Plus que jamais, le Canada a besoin de ses universités pour former la main-d'œuvre de demain, stimuler la recherche et l'innovation, et concrétiser ses ambitions d'édification nationale. Et pourtant, des années de sous-financement, la hausse des coûts et les changements de politiques a laissé le secteur dans une situation financière de plus en plus précaire.
Le financement public par personne étudiante a diminué de plus de 20 pour cent depuis 2010. À l'échelle du pays, les droits de scolarité pour les étudiantes et étudiants canadiens sont gelés ou plafonnés, tandis que l'afflux d'étudiantes et étudiants internationaux et la stabilité financière des établissements sont compromis par les récentes décisions fédérales. Malgré tout, les coûts continuent d'augmenter : les trois quarts des budgets universitaires sont consacrés à la rémunération (dont les taux sont établis par des conventions collectives), la demande pour les services à la population étudiante a fortement augmenté, et les établissements font face à un arriéré de 17 milliards de dollars en entretien différé qui menace la sécurité et la capacité.
Pour aider les gouvernements et le secteur à mieux comprendre les réalités financières auxquelles font face les universités du pays, Universités Canada et l'Association canadienne du personnel administratif universitaire (ACPAU) lancent une initiative conjointe visant à renforcer la viabilité financière des universités et à leur permettre de continuer à réaliser leur mission. Reconnaissant qu'il faudra faire preuve d'innovation et de souplesse et mettre en place les conditions favorables pour assurer la résilience et la viabilité des universités à long terme, l'initiative permettra de cibler les leviers politiques et institutionnels pour amorcer un tel changement ainsi que les occasions d'action collective.
« Les Canadiennes et Canadiens savent bien que les universités sont plus que des salles de classe et des laboratoires - ce sont des moteurs de croissance économique, des points d'ancrage pour leurs communautés et des acteurs clés pour relever les plus grands défis du pays, a déclaré Gabriel Miller, président-directeur général d'Universités Canada. Un sondage d'Abacus Data révèle que les trois quarts des Canadiennes et Canadiens souhaitent que les gouvernements investissent davantage dans le secteur. Cette initiative vise à garantir que les universités puissent effectuer de la recherche de pointe, mener la charge dans des domaines tels que l'intelligence artificielle et la santé, et offrir aux jeunes les occasions d'apprentissage et les expériences nécessaires pour mener des carrières épanouissantes et à l'épreuve du temps. »
« Les universités équilibrent leurs budgets au moyen de gels budgétaires ou encore de réductions ou de reports des dépenses, ce qui risque de nuire à la qualité de leur travail et à leur fonctionnement à un moment où le Canada connaît des pénuries de main-d'œuvre record, a déclaré Nathalie Laporte, directrice générale de l'APCAU. Cette collaboration repose sur un engagement commun à cerner les leviers et les partenariats susceptibles d'aider les établissements membres à opérer un changement significatif. C'est en réunissant ainsi le secteur que l'initiative dégagera des solutions permettant de renforcer la résilience et la viabilité des universités. »
La nouvelle initiative réunira des cadres universitaires (rectorat, vice-rectorat principal, vice-rectorat aux finances) et des spécialistes politiques pour cerner les défis actuels, mettre en commun les pratiques novatrices et trouver des solutions concrètes afin d'assurer la pérennité du secteur.







