Au début du printemps, Aaron Fisk et ses collègues préparaient leur période habituelle de travail sur le terrain, notamment le déploiement de planeurs sous-marins autonomes jaune vif dans le bassin occidental du lac Érié. Leur objectif était d'étudier les phénomènes se produisant dans le lac pendant la transition de l'hiver à l'été, ainsi que l'incidence des nutriments, de la température et d'autres facteurs sur la prolifération des algues et la qualité de l'eau.
Puis l'administration Trump a imposé d'importantes compressions à l'Agence états-unienne d'observation des océans et de l'atmosphère (NOAA). Celle-ci travaille étroitement avec des scientifiques du Canada pour mener de nombreux travaux de recherche conjoints sur les Grands Lacs, fournissant des fonds, des embarcations et de l'équipement. Du financement déjà promis a été annulé ou retardé, et des collaboratrices et collaborateurs de longue date à l'agence ont subitement été licenciés.
Même si le déploiement initial avait été retardé par une débâcle tardive, le recours à un brise-glace aurait permis de commencer les travaux sur l'eau dans la semaine suivant la date prévue, estime M. Fisk, qui est écologiste à l'Université de Windsor et directeur scientifique du Réseau d'observation en temps réel de l'écosystème aquatique (RAEON). « Mais la situation à la NOAA est devenue tellement chaotique que tout a été interrompu », et le déploiement printanier des planeurs a été annulé.
« Les compressions imposées par l'administration Trump ont contrecarré des projets que nous voulions mener cet été, ajoute M. Fisk. Nous avons raté l'occasion de recueillir d'importantes données pour comprendre les phénomènes en jeu. Cette lacune dans la série de données compromet notre capacité à anticiper les changements et à nous y adapter. »










