Le vendredi 17 octobre 2025
AMEQ en ligne

COUP D'ÉCLAT DEVANT LE MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION
Les pires craintes de la FAE se concrétisent

17 octobre 2025

Inquiète lors de la rentrée scolaire en raison des coupes de 570 M$ qui n'ont pas été annulées et des 540 M$ qui n'ont pas été réinvestis, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a lancé un appel aux témoignages en septembre pour connaître l'étendue des pertes de services aux élèves que nie le gouvernement Legault. Des dizaines d'enseignantes et enseignants ont répondu à l'appel et leurs témoignages sont éloquents : tous les types de services aux élèves sont touchés, et ce, à tous les niveaux et dans tous les centres de services scolaires situés sur les territoires de la FAE (voir Annexe). Il s'agit bel et bien de l'une des pires rentrées scolaires depuis longtemps.

« Qu'il s'agisse de coupes dans les budgets, de ressources enseignantes et administratives, dans les services aux élèves et aux parents, dans l'achat de matériels ou dans l'organisation d'activités sportives, culturelles et scientifiques, le gouvernement de François Legault est en train de compromettre les services de qualité auxquels la population est en droit de s'attendre. On ne coupe pas dans le gras : toutes les coupes ont un effet, direct ou indirect, sur nos élèves. Pendant ce temps, le premier ministre s'attaque aux syndicats et aux immigrants pour tenter de masquer tous ses investissements ratés et ses mauvaises décisions administratives, comme avec SAAQclic et le virage informatique en santé. Cette situation ne peut plus durer! Les Québécoises et Québécois doivent savoir ce que font nos dirigeants à notre système d'éducation », a déclaré Mélanie Hubert, présidente de la FAE, à l'occasion d'un point de presse devant le ministère de l'Éducation le 16 octobre.

L'éducation, une priorité?

Les conditions mises en place pour le réinvestissement des 540 M$ sur les 570 M$ que le ministre Drainville avait coupés, notamment le plafond équivalent temps complet (ETC), empêchent les centres de services scolaires de dépenser ces sommes. La convention collective de la FAE prévoit des remparts pour soutenir les élèves, mais elle craint que ces conditions nuisent à leur application. L'accompagnement nécessaire pour les nouvelles personnes enseignantes sera-t-il assuré? Est-ce qu'il sera possible d'engager des personnes en soutien à la composition de la classe? À cela s'ajoutent diverses restrictions budgétaires dans le fonctionnement même des établissements scolaires : interdiction de plastifier du matériel pédagogique, réduction du nombre de photocopies, restrictions dans l'achat de livres, etc.

« Il s'agit d'économies de bouts de chandelle qui ont des impacts majeurs et quotidiens sur le personnel enseignant et leurs élèves! Devant un tel portrait, la ministre de l'Éducation, Sonia LeBel, doit agir maintenant. La FAE revendique la fin des compressions, sans plafond d'embauche, et un réel réinvestissement sans contrainte bureaucratique pour réparer l'école publique. Celle-ci est sous-financée et n'arrive pas à respecter les besoins des élèves, jeunes et adultes. C'est inconcevable au Québec, en 2025! », a conclu madame Hubert.

Annexe des pertes de services aux élèves

Pour plus d'information

Fédération autonome de l'enseignement
8550, boulevard Pie-IX, Bureau 400
Montréal Québec
Canada H1Z 4G2
www.lafae.qc.ca


De la même organisation:
18 Communiqués